Après le petit détour pour quelques bouteilles de fort, je rentrais au quartier général afin de m'occuper du trio qui retenait un des nôtres. S'en prendre à Joe était une très mauvaise idée et ils allaient en payer le prix si les réponses reçues n'étaient pas satisfaisante. Je pensais discrètement jusqu'au bureau du patron où on se réunissait souvent, y laissant les cognacs sur le bar afin de passer à mes appartements pour me changer de tenue. Des vêtements plus ajusté mais flexible pour ne pas nuire aux mouvements. S'en suivi d'un léger détour par la salle d'outillage après avoir demandé à deux de nos sbire de me suivre pour traîner le matériel d'interrogatoire. Je prenais mon temps, faire languir les prisonniers pouvait être utile à accélérer le processus ensuite, d'autant plus que j'avais ordonné à Shui-Khan d'aller leur gueuler dessus pendant ce temps. Après tout, il a les yeux bridé comme eux, qui sait si ils se comprendront. Lorsque j'ouvris la porte, mon homme était avec matraque dans les mains à regarder l'un des prisonniers au sol.
J'avais dit pas de coup avant mon arrivé !
Il a réussi à se lever de sa chaise Patron !
Tu l'as pas attaché gros béta !
Oui mais...
La ferme, je vais gérer. Un coup derrière le genou c'est ça ?
Oui patron.
Remets-le en place, c'est lui qui m'a tapé, je le garde pour la fin.
Toman fut remis sur sa chaise avec des liens beaucoup plus serrés tandis que j'installais le matériel sur la table. Pince, ceinture, chalumeau, batterie de voiture et son câblage, sans oublier cruche d'eau, serviette et pousse de bambou si ça venait qu'à durer. L'interrogatoire pouvait ainsi commencer, y allant d'abord avec les coups pour voir si les fruits étaient mûrs mais cette barrière de la langue était une contrainte. Quoi que le chef présumé de ce trio semblait bien comprendre quand Shui-Khan parlait, alors il répétait chacune de mes questions dans cette langue que je ne connais pas pour tirer les vers du nez de celui qui avait été trouvé à l'écart des autres, avec Joe inconscient . Tandis que je préparais le chalumeau pour tester la vitesse d'embrasement des cheveux du prisonnier, il y eu de nombreux coup à la porte puis elle ouvrit avant que j'ai pu répondre.
P*tain vous voyez pas que je suis occupé ! J'ai du boulot moi !
Je lançais un couteau qui traînait sur la table vers les perturbateurs, sans regarder de qui il s'agit, la lame venant ce planter dans le côté de la porte maintenant ouverte tandis que je faisais de nouveau face au prisonnier avec mon chalumeau en main.
Arrête, Sang Dragon, ils ont rien fait de mal. Ils ont sauvé Joe qui était dans de sales draps.
Shui... ramasse tout. Je vais aller prendre un verre.
Je soupirais longuement, j'éteignais le chalumeau puis tournais les talons après l'avoir laissé sur la table. M'arrêtant devant celui qui avait interrompu le travail pour le regarder dans les yeux.
J'espère que c'est pas une blague, tu sais comme je déteste être interrompu. Mais bon, d'un côté je vais enfin aller savourer un triple pour me détendre.